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Bø parle de son entraînement
Johannes Thingnes Bø ne fait jamais comme les autres en termes d’entraînement. Alors il n’y a pas vraiment de surprise lorsqu’il confie au micro de la NRK ne pas tenir de journal d’entraînement. « En même temps, je n’ai jamais caché que ça devait être bien plus facile à faire lorsqu’on s’entraîne de nombreuses heures, se dédouane le biathlète. Il est alors plus facile de voir ce qui fonctionne le mieux et ce qui ne marche pas. Je crois que moi, qui fait moins d’heures, ça me ferait surtout sentir que je n’en fais pas assez, ce ne serait pas très bon. »

Johannes Thingnes Boe (NOR) – Manzoni/NordicFocus
Emil Iversen, lui, serait très intéressé par un journal de bord des entraînements de la vedette du biathlon. « Il est impressionnant, ce serait passionnant pour les futures générations de pouvoir voir comment il s’y est pris ! » affirme-t-il à la NRK. S’il avait été fondeur, la question ne se serait même pas posée : les skieurs de l’équipe nationale ont pour obligation de remplir un journal de bord. « Sinon, ils ont des gages lors des camps d’entraînement », sourit Eirik Myhr Nossum, leur entraîneur. « Et puis c’est très utile pour le fondeur, continue Iversen. Johannes connaît son corps par cœur, il sait ce qu’il fait et ce qu’il doit faire. Nous n’avons pas tous cette chance… Mais tant que ce système fonctionne pour lui, c’est ce qui compte. Il existe plusieurs routes pour aller à Rome… et à la victoire. »
Pour Johannes Thingnes Bø, cela tient surtout à son entraînement mental qui compense son manque d’entraînement physique. « D’ailleurs, je m’entraîne surtout lors des rassemblements, sinon, j’y vais plus doucement quand je suis chez moi, confie le jeune papa. En fait, c’est surtout dur de se convaincre de sortir. Une fois dehors, je n’ai aucun problème, je ne suis pas fatigué. Mais je manque parfois de motivation. Alors forcément, avec ces jours « off », je perds la motivation aussi pour tenir un journal de bord de mes entraînements. » Son frère, Tarjei, ne manque d’ailleurs pas de lui rappeler en se manquant gentiment de lui sur Instagram. Activités du jour ? Ne pas s’entraîner et être responsable du babyphone. « Je suis sûr qu’il gérera très bien ce nouveau défi d’être père et athlète de haut niveau », assure son entraîneur Egil Kristiansen. Johannes Thingnes Bø conclut : « Et puis, quand le Blink Festival arrive, ça veut dire que la saison aussi et je suis toujours aussi motivé pour être le meilleur biathlète du monde. »
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Malaises au Blink Festival
Le Blink Festival s’avère souvent être finalement un week-end très physique. Et ce n’est pas Tiril Eckhoff qui dira le contraire ! Souffrant d’une infection urinaire, la biathlète avait choisi de ne pas participer à cette course qu’elle affectionne pourtant. Une bonne idée car même sans cet effort, la Norvégienne s’est évanouie dans sa chambre d’hôtel, comme elle le confie dans son podcast « Kant Ut » repris par la NRK. « Quand j’ai une infection urinaire, je suis vraiment très malade, explique Eckhoff. À Sandnes, je me souviens m’être sentie très nauséeuse et avoir prévenu notre physiothérapeute, Ragnar Hagen, que je me sentais mal. Ensuite, j’ai vomi et puis c’est le trou noir. Je me souviens seulement m’être réveillée sur le sol de la salle de bain et que Ragnar est venu m’aider. » Un épisode qui l’a fait désormais rire mais qui a été très douloureux et qui a empêché la biathlète de participer au début du Blink Festival cette année. Elle n’a en effet que concouru dimanche, terminant cinquième de la mass start.
Karoline Erdal, elle, a décidé de concourir. À seulement 22 ans, la biathlète avait fait une faute de trop sur le pas de tir et a entrepris de rattraper son retard sur les ski-roues. Résultat, elle s’est retrouvée en hyperventilation à l’arrivée et ses jambes l’ont lâchée. « Ça a l’air très dramatique de l’extérieur mais ce n’est pas très sérieux, j’ai juste besoin de temps pour me calmer, affirme-t-elle dans les colonnes du quotidien Dagbladet. J’y suis habituée, je dois juste apprendre à mieux respirer. » Elle n’a d’ailleurs pas été la seule ce week-end, le Lysebotn Opp offrant, comme tous les ans, son lot d’athlètes à terre à l’arrivée.
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Johaug doit changer de chaussures
De nouvelles règles concernant les chaussures de course sont entrées en vigueur en athlétisme. Cela signifie que Therese Johaug devra changer de chaussures si elle veut courir de nouveau en compétition. À partir du 1er décembre, il sera entre autres interdit de concourir sur piste avec des chaussures aux semelles de plus de 25 millimètres d’épaisseur. La marque qui chausse Johaug, Hoka, a confirmé à la NRK qu’elle n’avait pour le moment aucune paire de compétition correspondant à cette nouvelle norme.
Auparavant, les athlètes pouvaient choisir d’utiliser des chaussures faites pour la course sur bitume qui avaient une semelle de 40 millimètres d’épaisseur. « J’avais fait ce choix pour éviter les micro-blessures d’usure qui auraient un impact sur ma carrière de fondeuse, explique Johaug au micro de la NRK. C’est ma première préoccupation lorsque je choisis mes chaussures de course : éviter les blessures. »
Selon les experts, le risque sera accru avec une semelle plus fine. « Mais, de toutes manières, si elle veut continuer dans cette discipline, il aurait fallu qu’elle prenne un jour le risque de passer à ce type de chaussures, estime l’expert Henrik Nordtug. Ce type de semelles lui permettra d’aller plus vite. » Pas certain, pourtant, que ce soit le choix de prédilection de Johaug. « Quel intérêt si je reste ensuite bloqué chez moi pendant une semaine à ne pouvoir rien faire ? dit-elle. Je vais plutôt choisir de courir moins vite et de faire attention à ne pas me blesser. »
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Eckhoff se fait des frayeurs
Quelques jours avant de se rendre à Sandnes pour le Blink Festival, Tiril Eckhoff a eu une très mauvaise surprise chez elle. La biathlète a ainsi révélé dans son podcast « Kant Ut » – qu’elle réalise avec sa coéquipière Ingrid Landmark Tandrevold –, repris par Dagbladet, qu’elle avait retrouvé un homme ivre dans son grenier. « J’ai été alertée par une odeur de brûlé et d’alcool, explique Eckhoff. Je suis allée voir d’où ça venait et là, j’ai vu qu’il y avait une paire de chaussures près du grenier et je dois dire que j’ai totalement paniqué. »

Ingrid Landmark Tandrevold (NOR), Tiril Eckhoff (NOR) – Manzoni/NordicFocus
La Norvégienne continue en révélant qu’elle n’a pas osé y aller et a d’abord essayé de contacter ses voisins avant d’appeler son coach, Patrick Oberegger, pour lui dire qu’elle serait en retard car un homme a élu domicile dans son grenier. « Maintenant que je le raconte, je me rends compte que j’étais juste terrifiée et que je ne pensais pas très clairement », plaisante Eckhoff.
Alors qu’elle était prête à sortir, l’homme s’est enfin réveillé et est sorti du grenier, marmonnant apparemment des remerciements pour lui avoir prêté le dit-grenier. Plus de peur que de mal, donc, pour la biathlète. Choquée, sa coéquipière et amie Ingrid Landmark Tandrevold a avoué à tous les abonnés du podcast qu’elle n’était absolument pas au courant. « Alors qu’elle me dit tout ! s’exclame-t-elle. C’est vous dire l’importance que nous donnons à ce podcast », conclut-elle tout sourire.
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Johaug reste avec Huawei
La star suédoise Zara Larsson a récemment mis fin à son contrat de sponsoring avec Huawei. Therese Johaug, elle aussi, est sponsorisée par la marque chinoise mais, malgré les critiques, elle ne compte pas arrêter cette collaboration. « La Norvège et la Chine entretiennent une coopération commerciale étroite et les produits Huawei sont très présents sur notre territoire, nous avons donc décidé de continuer cette collaboration », explique Jørn Ernst, manager de Johaug, dans les médias norvégiens. Pourtant, le service de sécurité de la police norvégienne a mis en garde contre certaines pratiques de la marque qui pourraient s’apparenter à de l’espionnage pour les services secrets chinois.
Mais Johaug, par le biais de son manager, rappelle que la marque ne l’a pas laissée tomber lors de sa suspension. « Nous avons eu une très bonne collaboration depuis 2012 et nous sommes encore liés par contrat », conclut Ernst qui préfère ne pas commenter les accusations contre la marque chinoise.
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Klæbo préfère la voiture
Pour arriver au Blink Festival à Sandnes, Johannes Høsflot Klæbo a préféré conduire pendant 14 heures plutôt que de prendre l’avion depuis chez lui à Trondheim. « Oui, c’est long mais je suis prêt à le faire pour éviter de prendre des risques », expliquait avant son départ le Norvégien. En effet, le fondeur craint d’attraper le coronavirus. Il préfère donc éviter de prendre l’avion et de se retrouver au contact de nombreux autres passagers. « Je ne sais pas ce que les autres ont choisi de faire mais moi, ça me semble être la solution la plus raisonnable, continue Klæbo dans les colonnes de VG. L’épidémie n’est pas terminée et je veux tout faire pour l’éviter. Être infecté aurait de grosses conséquences sur ma saison et peut-être même sur toute ma carrière. »

Johannes Hoesflot Klaebo (NOR) – Vianney THIBAUT/NordicFocus
Espen Bjervig, directeur sportif du fond norvégien salue cette décision même s’il admet que voir ses fondeurs voyager seuls dans une voiture n’a rien d’écologique. « Nous avons aussi fait attention à leur donner des chambres individuelles », termine Bjervig, très scrupuleux sur les gestes barrières.
Photos : Nordic Focus.
August 11, 2020 at 01:15PM
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